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Explications : le couvre théière "Marquise" |
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Extrait de Mon Ouvrage 1° avril 1923 - Les textes en rouge sont "d'époque"
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Carcasse : "achetez du laiton un peu fort, recouvert en coton blanc", qu'ils disent dans la revue de 1923... Pas facile à trouver aujourd'hui : je propose de laisser tomber le côté "recouvert de coton blanc", et d'utiliser du laiton non recouvert : fouillez la boîte à outils de votre jules, il en a peut-être; vous pouvez aussi tanner un vendeur de grande surface de bricolage, voir dans une jardinerie, ces tiges qu'on utilise pour maintenir droites les fleurs à longues tiges, à condition qu'elles soient épaisses, ou en dernier recours démonter 3 ou 4 cintres "fil de fer"... c'est sans doute la méthode la moins coûteuse! Outils : "il vous faut aussi une petite pince de fleuriste pour tordre et couper le laiton, à défaut des ciseaux, une paire de tenailles peuvent vous rendre des services appréciables". Bon, d'accord.
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Buste : "un petit buste en porcelaine réservé à cet effet", qu'ils disent encore, ben tiens! Avec beaucoup de chance, vous en avez peut-être un dans vos trésors de famille... Sinon, je vous suggère d'acheter une poupée mannequin et de la couper en deux un peu au-dessous de la taille. Ne mettez pas trop cher, d'abord vous n'en gardez que la moitié (hihihi!) et ensuite il faut que ce soit fait dans un plastique relativement facile à couper, il ne faut pas qu'il soit trop dur. Avec une aiguille chauffée à la flamme, vous ménagerez des trous près du bord coupé pour pouvoir fixer ensuite le buste sur la carcasse par des points de couture. Tissus : "vite la boîte des chiffons, des rubans, des dentelles! Vous trouverez facilement dans ces mille peitits riens jolis que l'on aime à conserver, de quoi habiller d'une façon délicieuse cette minuscule petite personne. Vous pouvez indifféremment prendre pour la jupe du tissu uni, à fleurettes ou à rayures. L'essentiel est que vous puissiez composer un ensemble dont les différentes pièces s'harmonisent. Si vous n'avez pas d'assez grand morceau pour faire une jupe entière, la jupe à volants est aussi d'un effet charmant : vous montez sur une étoffe servant de fond 3,4,5 petits volants, la tête du volant inférieur étant cachée par le bas de l'autre. Le bord du volant peut être orné d'une petite dentelle, ou bien les volants eux-mêmes faits avec des rubans à picots.Pour tous ces détails la plus grande fantaisie est non seulement permise mais indispensable, c'est ainsi que chacune de vous fera, malgré le modèle commun, un bibelot très personnel. Les paniers sont faits avec deux morceaux arrondis en bas et fixés à la taille par de gros pli; ils sont garnis d'une dentelle, d'un volant en ruban, d'un ruché de tuile ou d'une petite guirlande en fleurs rococo." |
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figure 1 |
Et maitenant les explications d'époque! - Pour commencer, il vous faut faire une carcasse en laiton pour soutenir le petit buste. Cette carcasse aura la forme d'une cloche sous laquelle vous placrez la théière. |
| Faites à présent deux autres cercles pour maintenir les traverses entre les deux premiers; puis cousez, ainsi que l'indique la figure, ce cercle à l'intérieur des traverses à une bonne distance du bas; puis le cercle plus petit, fixez le un peu plus haut, mais à l'intérieur de la cloche.
Ceci a une importance, car vous allez terminer maintenant cette carcasse, en plaçant 4 autres traverses entre les 4 premières; mais, après les avoir fixées à la base, vous passerez le laiton sous le deuxième cercle et ensuite par-dessu le troisième. Cela formera une sorte de treillis et se déformera bien moins que sivous placiez toutes les traverses dessus indifféremment. Avec du gros coton faites tout le long du laiton un surjet large, puis à chaque intersection un point en croix et ainsi de suite, jusqu'à ce que votre construction soit parfaitement solide. Quoique cela ne soit pas indispensable, je vous conseillerai de doubler l'intérieur de la cloche, soit d'une flanelle, ou d'une finette*3, afin de préserver la jupe de notre délicate petite marquise des vapeurs du thé, qui pourraient à la longue défraîchir son charmant costume |
figure 2 |
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Ceci prêt, voici maintenant le moment de jouer à la poupée : mais avant de songer à l'habiller, il faut terminer notre poupée et fixer le peitit buste après la carcasse de laiton. Glissez le dans l'ouverture supérieure que vous avez faite pour qu'il s'y adapte parfaitement, puis avec du fil fort, fixez le buste après le laiton, en cousant dans les ouvertures réservées à cet usage.Prenez la bande de tissu réservée pour faire la jupe très froncée qui recouvre la carcasse figure 2.Faites la comme une jupe ordinaire,fermée par une couture, puis ourlée et ensuite froncée en haut et serrée à la taille avec un fil de fronces. |
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Il faudra placer en premier lieu le gilet. C'est tout simplement un petit morceau de broderie ou de ruban or ou argent. Il est fixé à même le buste par des points qui le retiennent sur les épaules et tournent autour du buste (figure 3). Le corsage est taillé de forme kimono, sans couture sur l'épaule, c'est plus facile; mais prenez mesure à la poupée, car il doit y avoir très peu de fronces à l'encolure et aux manches. Le modèle que nous donnons est arrondi derrière et fendu en pointe devant (figure 4) de manière à s'adapter de chaque côté du gilet. Un volant de dentelle formant fichu sera froncé tout autour de l'encolure (figure 5), aux manches des petits volants. Vous posez le corsage et avec quelques points invisibles vous fixez les bords après le gilet.
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 figure 4 |
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Vous enfilez le corsage dans la jupe, puis vous rentrez aussi le haut froncé de la jupe, et vous serrez bien le fil à la taille. Ensuite vous l'arrêtez. Une ceinture nouée à droite et une à gauche,, ou bien terminée devant par une fleur complète cette gentille toilette.
figure 5 |
Modèle extrait de Mon Ouvrage 1° avril 1923